Extraits de nos textes ...

en BD...

dommage, je me souvenais encore un peu...

Rooooooooh ! Il me tarde trop !

Ah ah ^^
Allez je te mets :

Chapitre 22 : "Je suis sûre que vous serez ravissante"
- Que pensez-vous de celle-ci, mon petit lys ? me demanda Louise de Monpartis
Je ne répondais rien. A dire vrai, cela faisait à peine une semaine que le prince était venu inviter et toute la maison était déjà en effervescence ! On choisissait les tissus des robes, la forme du bustier, les ornements des tissus, les tons des tissus, les chaussures appropriées, les bijoux... Moi, j'avais surtout grande peine à oublier ce que le beau Dauphin m'avait dit. Ces quelques paroles avaient suffi à embellir ma vie. Je rêvais du jour où je
reverrais Louis-Charles. Et après ces belles rêvasseries, je pensais au jour si proche de son mariage avec la princesse de Savoie. Je m'efforçais de chasser cette pensée.
- Alors Méline ? me répéta Louise.
- Que dites vous ? demandai-je.
- Que pensez-vous de cette jupe ?
- Fort belle et peut-être même un peu trop... répondis-je lorsqu'elle me présenta une magnifique jupe de soie azur.
La jeune femme fit la moue et reposa le vêtement sur un fauteuil. Apparemment, ma réponse ne la satisfaisais point. Elle s'attendait sûrement à ce que je lui dise « Elle est splendide ! Pourquoi ne point l'essayer ? J'en meurs d'impatience ! » Mais je n'étais point comme cela. Malgré tout, j'étais née pauvre et paysanne, et je le resterais toute ma vie au fond de moi. Pour ne point l'attrister, je dis gentiment :
- Allons, ne vous inquiétez point, nous trouverons bien une robe !
- Bien sûr. Là n'est pas la question. Je voudrais juste savoir pourquoi tant de simplicité ! Cette jupe est merveilleuse ! La trouvez-vous laide ?
- Non, évidemment non. Mais ce n'est point le genre de jupe qui me sied. Elle est trop magnifique pour moi !
- Mais vous êtes fort belle, ma chère enfant ! Croyez-moi ! Je suis sûre que serez ravissante !
Je rougis sous le compliment. Vrai, d'après certains dialogues, j'avais déjà entendu nombre flatteries sur ma personne. Mais de là à revêtir une robe portant au moins vingt perles, plusieurs fils d'or, un décolleté fort plongeant, et une dentelle magnifique aux manches.... Je cherchais un mensonge :
- Vrai, mais je n'aime point trop la couleur, qui ne va pas bien avec mon teint..
Louise, qui n'était pas sotte, comprit que, même si la couleur m'eut allée, je ne céderais pas. Je ne cessais de me demander à quoi ressemblait la princesse Marie-Eléonore de Savoie... D'après les Demoiselles, on vantait sa grande beauté et sa grâce à la cour. J'en faisais des nuits blanches. Si cette princesse était tellement belle, le Dauphin m'oubliera vite... Bien trop vite à mon goût ! Il était si parfait que c'en était dur de ne point vouloir lui appartenir. Ma mère de cœur remarqua alors que j'étais soucieuse et elle me demanda calmement :
- Que se passe-t-il, ma petite ? Auriez-vous quelques problèmes ?
- Point. Revenons à nos tenues...
Je préférais garder mes pensées pour moi. C'était mon coin d'entière liberté. Je savais que ce à quoi je songeais était étrange et que les gens ne pouvaient me comprendre, mais cela m'indifférait.
J'aperçus alors une merveille pure. Moi qui avait fort peu d'attirance vis-à-vis des robes, je venais de sentir un nouveau sentiment. J'avais envie de toucher la douce étoffe rose de la jupe, frôler les broderies sur le bustier, essayer toutes ces belles choses, et peut-être les vêtir un jour ? Louise devina mon impatience et m'emmena derrière un paravent. Elle me passa la jupe et le bustier et je me hâtai de les enfiler. La soie douce du bas de la robe glissai doucement sur mes jambes froides. Le haut réchauffa mon buste. Elle était certes un peu grande pour moi, mais cela n'était qu'un détail, modifiable. J'osais à peine sortir du paravent. J'avais envie de rester à me contempler dans le miroir accroché au mur en face de moi.
Cependant, je me résolus à me montrer. Quand je sortis de ma cachette, Louise mit ses mains sur sa bouche et retint un cri de surprise et d'admiration. Elle avait l'air émue et heureuse. Il est vrai que je me trouvais fort belle dans cette robe, et Louise, qui se comportait comme ma mère ne devait penser le contraire. Elle vint me câliner fortement.
- Oh ma chère ! Que vous êtes belle ! Que vous êtes belle...
- Merci..Cette robe est merveilleuse. Qu'en pensez vous ?
- Elle vous sied à ravir et met en avant votre beauté... Ma petite...
Je lui fis une bise et lui accordai un souri. Et la robe allait parfaitement avec ma parure. Ainsi, je pourrais faire honneur au Roi et à la famille royale lors du Bal d'Hiver. Et peut-être, parmi la foule, le Dauphin me remarquera dans ma somptueuse tenue...



Encore 6 chapitres et ça passe à Adolescente !

trop bien!!!

C'est vraiment très bien ! J'adore !

Tu mets la suite quand?

Chapitre 23 : Retour
C'était un 17 décembre de l'année 1614. Un beau matin ensoleillé, quelque peu frais, mais le plus doux de l'année. Toute ma vie je me souviendrais de cette merveilleuse journée. Du moins, je l'espérais. Je venais de me réveiller et j'entrepris de faire ma toilette. Le soleil dormait encore mais la lune éclairait fortement la pièce. Ces journées sans ma sœur me faisait une drôle de sensation. J'avais l'habitude que Diane me réveille le matin. Depuis qu'elle logeait dans la chambre de Madame, je devais me débrouiller. Je tremblais à l'idée de me faire sermonner par Madame si je faisais tomber la cruche d'eau qui pesait fort lourd. Il devait déjà être 6h00. Pour tenue, je choisissais un jupon simple de couleur violette et un bustier sans dentelle ou motif un peu plus clair. Je démêlai promptement mes cheveux bruns et les tenaient élevés sur mon crâne avec le peigne que j'avais reçu.
Lorsque je sortais de ma chambre j'aperçus Olympia à côté de la porte.
Elle dit :
- Je vous attendais... Venez !
Je la suivis. Nous arrivâmes devant la chambre de Madame. J'eus soudain peur pour Diane... Que lui était-il arrivé ? Mes mains tremblaient. Olympia ouvrit la porte et je n'aperçus personne dans le lit. Personne. Morte. Ce mot me résonnait dans la tête. Morte. Non... Pas elle ! J'avais cru en sa guérison. Pour qu'elle meure. Je n'avais plus qu'à me laisser mourir moi aussi. La tête me tournait et je sentais mon cœur s'accélérer. Je m'accrochai de toutes mes forces à un fauteuil pour ne pas tomber. Quand je la vis. Aux côtés de Mme de Lanse, elle me souriait et se tenait debout. Je courus la rejoindre et me jeter dans ses bras. Quand j'arrivais devant elle, un détail me brusqua dans mon élan. Diane n'était point tout à fait en parfait état. Elle avait un pied de bois !
- Allons, ma petite, me dit Diane, n'ayez point peur ! Cela vaut mieux que la mort !
- Mais Diane, lui répondis-je, vous...vous.. avez un pied en bois !
- Oui je sais.. Écoutez, l'essentiel est que je sois encore parmi les vivants.. Et puis, cela ne se verra même pas avec les robes ! Croyez moi.
- Si vous les dîtes... Mais que dira votre fiancé ?
- M. de Belignet ? Il en est informé et cela ne le dérange en aucun cas.
- Allons-nous déjeuner ?
- Bien sûr.
Je marchai donc jusqu'à la cuisine de cave. Diane me suivit avec peine en s'appuyant sur une canne de bois.
Nous déjeunâmes un court instant avec Olympia, qui s'avisa de ne poser aucune question, puis Diane partit à son ouvrage. Je restais assise dans la cuisine à regarder mon ancienne nourrice nettoyer l'argenterie de Madame. Elle était concentrée sur son travail, mais je voyais bien que son œil droit tentait de m'épier. Devinant ses pensées, je préférais lui dire tout de suite :
-Diane a un pied de bois.
- Un pied de bois ? Mon Dieu..
Olympia se signa rapidement puis entreprit d'éplucher une carotte. Je sortis de la pièce. Tous ces évènements me tracassaient. La guérison de Diane, son pied de bois... Je ne pouvais croire qu'elle était heureuse comme cela. Elle cachait sûrement quelque chose. Et telle que je connaissais ma sœur, ce secret devait être très important. Jamais elle ne mentait et surtout pas à moi.
- Méline !
Je venais d'entrer dans le salon d'Apollon quand j'aperçus Louise qui tendait les bras vers moi. Comme à l'accoutumée, je courus jusqu'à elle pour l'embrasser. Quand je me blottis dans ses bras, elle me serra très fort contre elle. Elle avait le cœur qui battait follement et des larmes dans ses yeux. Je m'inquiétai :
- Louise, que se passe-t-il ?
- C'est Adolfin Lacène. On dit que toute sa bande de malfaisants rôdent dans les alentours pour le venger.
Je sentis mon cœur chavirer. Et moi qui croyais que jamais plus je n'aurai affaire à cet homme.
- Et on dit aussi qu'ils vont s'attaquer à tous les gens dans la maison ! Nous avons prévenu les hommes de Sa Majesté. Et dire que ces pestes peuvent arriver d'une minute à l'autre !
Après tant de malheurs, il fallait que nous souffrions encore ! Je ne savais que faire pour me protéger. Comprenant que ma vie ne tenait qu'à un fil, je serrai fort Louise, qui laissa tomber une larme. Je me mordais la lèvre pour ne pas faiblir. J'eus soudain l'idée de verrouiller la porte. Je me précipitai à l'entrée. Quand j'arrivai à quelques pas de la porte, la porte s'ouvrit et un homme se tint devant moi.

suspens, suspens...
Mais trop super genial!!!

Raaaaaaaaaah ! Qui est cet homme? La suite ! Viiiiiiiite !

dépêche-toi...

allez...

Chapitre 24 : "Le fracas des épées se rapprochait de nous"
L'homme était juste devant moi, les poings sur les hanches et les jambes quelque peu écartées. Il était immensément grand et avait une face qui m'évoquait un de ces rats qui résidaient dans les caves. J'étais comme pétrifiée. Je n'osais bouger, ne serait-ce qu'un cil. L'homme dit de sa voix rauque :
- Hors de mon ch'min, microbe, ou j'te brise en deux.
- Ne la touchez pas ! hurla presque Louise.
Je ne bougeai pas, malgré les menaces de l'homme-rat. J'avais bien trop peur de faire un seul mouvement.
- Bon. Je vois qu't'a pas compris ! M'oblige pas à t'déplacer ! Risque d'y avoir du grabuge.
- Méline,venez ! me suppliait Louise.
L'homme fit lentement un pas vers moi, puis deux. Mlle de Monpartis me sommait de venir, pleurait, s'énervait à s'étouffer. L'immonde personnage allait arriver à mes côtés, lorsque la porte s'ouvrit violemment, en claquant fortement sur le mur.
- Laisse-la,horrible vermine ! tonna une voix forte.
Ladite vermine se retourna. J'aperçus le visage de...Louis-Charles ! Le Dauphin ! Mon cœur battit encore plus vite.
Une bataille atrocement violente s'engagea alors. Comme si j'avais recouvré l'usage de mes jambes, je courus chez Louise qui me prit dans ses bras. Les épées claquaient avec force. Plus d'une fois, le prince eut bien failli mourir. L'homme d'Adolfin était terriblement résistant et attaquait avec brutalité. Je cachai mon visage avec mes mains. J'étais terrifiée à l'idée que Louis-Charles ne soit tué par ma faute.
Le fracas des épées se rapprochait de nous. Louise poussa un cri et j'enlevai prestement mes mains de mon visage. Elle était blessée au bras.
Le Dauphin était à bout de force. Il était bien plus jeune que son adversaire et avait plus de mal à l'attaquer. Un coup fut fatal et changea le cours de mon existence.
Il tendit son bras et trancha la joue de son adversaire. Celui-ci, perturbé et pris d'une horrible douleur, ne vit pas l'épée s'enfoncer lentement dans sa jambe. Le blessé cria douloureusement et plissa ses yeux de souffrance. Je criai de terreur. C'était un spectacle absolument horrible. L'homme d'Adolfin s'effondra au sol, terriblement blessé, à demi-mort.

Les hommes d'armes du Roi arrivèrent quelques minutes plus tard. Ils emmenèrent l'homme pour le condamner à la Question. J'étais à présent soulagée ; cette attaque ferait peur aux autres brigands qui n'oseront pas s'aventurer chez nous.
Mme de Lanse était en train de parler à M. de Fiaret. Ils m'observaient en même temps. Quand ils eurent enfin terminé de parler, ils s'avancèrent tout deux vers moi.
- Méline, voici M. de Fiaret, le chef des gendarmes de Sa Majesté. M. de Fiaret, voici Méline Mona, la sœur de Diane Mona.
- Mademoiselle, je suis venu pour vous parler de ce qui s'est passé juste avant, avec M. Artisot, l'homme de Lacène, et le Dauphin.
- L'homme de Lacène est arrivé et nous a menacées. Puis le Dauphin est venu et il ont entamé une bataille à l'épée. L'arme a traversé la jambe d'Artisot et sa joue. Il s'est effondré au sol et vous êtes arrivés.
- Bien,je ne vous demanderais pas plus. Je vous remercie pour votre aide. Avec fortune*, nous pourrions peut-être parvenir à retrouver tous les enfants qu'ils doivent entretenir.
- J'espère vraiment que vous réussirez dans votre quête.
M. de Fiaret s'inclina légèrement, tout comme moi. Je passai dans la pièce d'à côté, qui était le cabinet de toilette de Madame. Le Dauphin était allongé au sol et quelques médecins l'entouraient, discutant sur le remède à exécuter. Ils étaient affolés à l'idée d'avoir la vie de Louis-Charles entre leurs mains. Beaucoup s'énervaient, juraient, n'était plus maîtres d'eux-mêmes. Un seul faux choix mènerait à la Bastille, ou pire, les galères*. Le Roi, qui tenait beaucoup à son fils, n'aurait aucune pitié. Des sœurs d'église entouraient les médecins. Elles priaient pour le sauvetage du Dauphin.
Je passai dans le salon de St Louis. Les Demoiselles étaient assises sur les différents divans et pleuraient pour que Dieu prenne pitié. Mme de Lanse me prit par la main et m'expliqua qu'il me fallait bien me tenir car le Roi allait sûrement venir. Comme si j'avais perdu ma voix, je hochai la tête. Je m'imaginais le monarque, brûlant de colère et réprimandant les médecins ignorants et incapables. Lorsque dix-sept heure sonna, le portail s'ouvrit et le carrosse royal entra dans la cour.

ça fout les chtons, mais c'est trop bien!!! Pour quand la suite?

Pourquoi?